Tribulations de deux globes trotteurs au pays des sumos
Le défi de Alex et Manu : Se faire prendre en photo dans les bras d’un sumo
Très motivés pour réaliser ce défi qui allait nous plonger dans l’univers de ce sport de combat traditionnel japonais, nous avons été déçu d’apprendre sur place à Tokyo que le grand Tournois de sumotori avait lieu dans la capitale en janvier, mai et septembre dans un stade dédié, le Ryogoku Kokugikan.
En avril, c’est raté pour les sumos mais comme il en faut plus pour nous décourager, nous décidons de partir un matin de bonne heure rejoindre une écurie de sumos dans le quartier de Ryogoku pour rencontrer ces demi-dieux. Ces établissements sont des maisons d’entrainements (beya en japonais comme les écuries Azumazeki, Dewanoumi ou Musashigawa) qui sélectionnent des jeunes garçons qu’ils soumettent à un entrainement intensif, à un régime alimentaire très calorique et riche en protéines pour favoriser la constitution de la masse musculaire, et à une discipline de vie spartiate pour en faire de grands lutteurs (rikishi ou o-sumo-san en japonais).
Lorsque nous pénétrons à 7h30 dans l’une de ces maisons, sans distinction des autres de l’extérieur, une immense photo d’un sumo et l’odeur émanant des cuisines nous accueillent dans un silence de plomb. Au bout du couloir, nous tombons sur la grande pièce centrale avec le tapi de combat désert puis sur un homme, costaud mais peu impressionnant (une centaine de kilos seulement, alors que les sumos font de nos jours en moyenne 150 kilos) préparant le repas en cuisine. Surpris de nous voir là (il faut dire que nous n’avions pas trouvé la sonnette), il nous fait comprendre que l’on ne peut pas rester pour l’entrainement… demain non plus d’ailleurs.
Si d’autres veulent retenter l’expérience, il semblerait que cela soit possible en demandant l’autorisation avant, par téléphone, en japonais (et oui, on avait quelque peu oublié les règles de bonnes conduites japonaise et notamment qu’il est inconcevable de débarquer à l’improviste dans la demeure de ceux qui sont les seuls à être autorisés à porter le chignon des samouraïs du Japon féodal).
Heureusement, tout le quartier semble refléter le monde mythique et fantastique du sumo et nous avons pu nous prendre en photo dans les bras d’un sumo (en bronze certes) et même s’autoriser un petit bisou en bonus !
3 Commentaires
Je suis vraiment surprise que vous n’ayez pas pu vous faire prendre en photo dans les bras d’un sumo ! Je pensais qu’il y en avait beaucoup.
Après, je me demande si ce n’est pas parce qu’ils sont considérés comme des stars, un peu comme nos sportifs ? (Il n’est pas évident en France de se faire prendre en photo avec un sportif reconnu il me semble)
Vous auriez eu toutes vos chances un jour de championnat : certains sumotori se déplacent jusqu’au Ryogoku Kokugikan en prenant le métro ! Les portillons du métro sont adaptés pour n’importe quel gabarit ; ils auraient + de mal à passer les portillons du métro parisien 🙂
Aahh les Sumos. Bon ok je commente un peu tard cette publi mais je fais connaissance avec votre blog et j’adore le Japon, alors. Nous y sommes allées 2 fois, chaque fois en janvier il y a 7 et 8 ans. Pas trop la saison des cerisiers en fleurs, hein? Mais pour la folie Sumo, alors là, on a été servi. Génial! Philippe